Confiance en soi, adolescent, programme de rénovation…ça vous parle ?
J’espère que vous avez survécu depuis le premier épisode de Secret de Psy consacré à notre cher Carlu.
Ceci dit, si vous n’avez pas survécu, c’est que vous êtes mort.
Et oui Johnny, c’est logique, mais si tel est le cas, cela reste une bonne nouvelle pour nous tous ici bas : la vie après la mort existe belle et bien.
Pensez à prévenir Michel Drucker : il peut lever le pied, il n’a pas l’autre dans la tombe.
Prévioussli ine Secret of Psy
Pour découvrir ou relire la première partie chevaleresque de Carlu : SECRET DE PSY #2 – CARLU (PARTIE 1/2)
Voilà aller hop, pas de résumé à faire. Lisez les 2300 mots du précédent article si vous souhaitez comprendre cet article, et de ne pas passer à coté de l’aspect émotionnel.
Alors découvrons ce jeune Carlu, adolescent à la confiance en soi et au destin surprenants !
Préparez un thé, et sortez les mouchoirs car selon vos nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, il semblerait que le premier épisode ai fait fonctionner la glande lacrymale en mode geyser.
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Les dimensions de la confiance en soi
Vous m’avez surement trouvé dur ci-dessus concernant le résumé.
Et à vrai dire, vos problèmes sont les miens vu mon job, donc voici sans supplément, un résumé (mais sans saveur) :
Carlu a 15 ans – ou peut-être 17 ans si j’ai mis trop longtemps à écrire la suite de l’article.
Carlu ne parle pas, plus.
Mais Carlu dessine.
Carlu s’ouvre un peu.
Carlu échange quelques mots.
Et puis…
L’art de s’aimer en 3-Dimensions
Au gré de nos séances, Carlu est devenu plus bavard. Même si nous tentons en filigrane d’améliorer et travailler sa manière de s’exprimer, Carlu ne progressera pas sur le volume. Tout en douceur et en discrétion, chacune de ses phrases sont distillées doucement, comme un petit feulement. Oui, c’est un petit chat le Carlu.
Mais le chat étant aussi un félin, faut pas le faire chier trop trop. Vous allez voir. Un brin rebelle l’adolescent : un bon début pour reprendre confiance en soi.
Un beau jour, Carlu me révèle qu’il « se forme » à la 3D. « Le dessin c’est bien » me dit-il, mais m’explique que les designs découverts dans les jeux vidéos le transportent, le fascinent. Je suis comme lui. Carlu et moi ne sommes pas des Gamers (i.e. des joueurs réguliers), mais restons avides des Univers créés depuis des décennies par cet art si souvent décrié.
Et puis faut bien admettre que pour recevoir des ados et des enfants, connaitre un peu le calendrier des sorties de la PS4, en passant par le dessin animé des 3-5 ans ou de la dernière série un peu « Teenage-Girly », ça aide pas mal pour faire du lien avec mes jeunes.
Oui, pour le couplet de « l’écran, c’est le mal incarné » faudra repasser.
Mais les écrans ne sont pas plus mauvais qu’un verre de vin si on sait combien en consommer. Et en l’occurence, ils seront salvateurs :
Carlu a 15 ans – ou peut-être 17 ans si j’ai mis trop longtemps à écrire la suite de l’article.
Carlu ne parle pas, plus.
Mais Carlu dessine.
Carlu s’ouvre un peu.
Carlu échange quelques mots.
Et puis…
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L’art de se dessiner un belle image de soi
Alors comment créer cette belle image de soi, une représentation fonctionnelle de nous-même, qui ne nous briderait pas au quotidien dans ce que nous pensons savoir faire ou non ?
Encore une superbe pensée limitante, bien intégrée et gravée dans le marbre de la matière grise de notre Carlu, et tant d’autres personnes malheureusement.
Et pour Carlu, la pire pensée dont il ne connait pas encore l’existence, c’est la croyance de ne pas être valable et légitime.
Oh ! Attendez la suite bande de pessimistes, qui a dit que la vie ne faisait pas de cadeaux ?
Cela fait déjà plusieurs mois maintenant que nous nous voyons régulièrement. Nous avons déjà gagné un petit match : il a confiance en moi, et également une petit confiance en soi pour venir non accompagné à ses rendez-vous.
Il vient dorénavant seul, et j’échange brièvement par SMS avec sa mère.
Elle est ravie, Carlu participe légèrement plus souvent aux repas de famille.
Pourtant, nous décidons de ne pas travailler l’aspect scolaire. J’ai depuis longtemps lâché l’objectif de le réinsérer dans un cycle scolaire classique, avec l’accord de sa maman.
Trop risqué, on tient quelque chose avec le dessin, on ne lâche pas un Carlu comme ça. On verra plus tard pour le côté formation et sa vie professionnelle.
À moins que cela ne vienne à lui, sans le savoir.
Sous la peau, l’estime de soi
Carlu me montre ses « Skins », ou « peaux » au cours d’une séance.
Alors pour ceux qui ne connaissent pas, prononcez « Squine » ou « Squihnsse ».
Un Skin, est la sorte de peau appliquée aux personnages des jeux videos. Pour être plus concret, c’est le costume de Sissi l’impératrice : il change souvent, on le regarde, on l’admire et ça contribue à la grandeur du personnage.
Ça marche aussi avec les chapeaux d’Elizabeth, mais chacun ses références et son mauvais goût.
Cela étant dit, cette histoire de Skins ne s’applique pas à Jean-Christophe Barbier ou Jean-Paul Gaultier par exemple. Il faut un peu de variété dans la tenue.
Quoique Jean-Paul est passé maître du Skin sur les autres, pas sur lui : comme Carlu.
Affublé de son habituel sweat noir et se tenant toujours en position fœtale les mains sous les cuisses et le menton appuyé au thorax, Carlu à l’habit parfait de l’adolescent manquant de confiance en soi. Pas vraiment une révéltion si vous nous suivez depuis le début.
Pourtant, Carlu est passé maître dans la création de Skins de son jeu vidéo favori.
Passé le dessin, ce petit homme me fait découvrir toute la technicité de la réalisation de textures appliquées ensuite à ses personnages. Les différentes couches à créer pour simuler la brillance, les matériaux, tout en respectant le design original des créateurs. Comme si votre neveu vous sculptait des nouveaux personnages de Star Wars qui pourraient s’intégrer instantanément à la saga. Et tout ça dans le garage bien évidemment.
On aurait pu faire beaucoup, mais je ne pèse pas bien lourd à le faire travailler ses erreurs de pensées concernant son « Art ». Je reste plutôt impuissant et ses réalisations se font sans efforts i motivation. ces créations incroyables occupent et comblent seulement le temps perdu de Carlu.
Il faut un électrochoc extérieur pour qu’il réalise.
Habituellement pour corriger et développe une bonne confiance en soi chez l’adolescent ou l’adulte, nous travaillons sur les croyances limitantes, et donc internes : casser les pensées négatives sur soi-même et ensuite permettre d’aller vers l’extérieur pour valider les nouvelles pensées.
En faisant l’inverse, et quand le patient reçoit des compliments, vous vous heurtez généralement à des « non mais ils ne pensent pas vraiment ça », « les gens sont trop gentil, ils ne veulent pas me blesser », « les autres sont hypocrites ». Bref un bon moteur à pensées destructrices, basées sur du vent.
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S’ouvrir à une quatrième dimension
Aller hop je fais un bond dans le temps sinon je vais vous perdre.
Carlu et moi, ça fait un an environ, que nous nous voyons.
Cela fait parti effectivement des suivis « long ». Carlu va passer dans les patients « historiques » et je n’en ai pas envie.
Pour personne ceci dit, je ne retire aucun plaisir à rester auprès de patients pendants des années. Je dis toujours « Plus tôt vous partez d’ici, mieux c’est : c’est que le problème est réglé ! »
Et puis une patientèle qui squatte pendant des années sans se renouveller, c’est toujours une mauvaise pub : « ça fait maintenant 8 ans que je vous vois madame Michmuch, je trouve qu’on avance bien. À la semaine prochaine, ça fait 50€…plus les 50€ pour votre acte manqué d’il y a deux semaines quand vous aviez la grippe. Merci au revoir. Allons allons gardez vos larmes, on en parle la prochaine fois. »
Impeccable.
Cela n’empêche pas certains de mes patients historiques d’exister, et ceux-là ont un réel besoin d’accompagnement sur le long terme que je ne peux lâcher pour rien au monde.
Mais pas Carlu, il faut avancer, car la matière première est là : ce jeune a des qualités incroyables, un talent insoupçonné.
Alors, on se lance des défis, des exercices. Il faut continuer de rénover la confiance en soi abimée de cet adolescent attachant. Carlu accepte de poster ses créations sur un réseau social destinés aux créateurs de son jeu vidéo préféré : bingo. Déjà un exploit, déclenchant stress et angoisses sur le retour négatif possible sous forme de commentaire, ou pire, d’indifférence.
Mais…c’est un succès.
Lui qui pensait il y a quelques mois faire « de la merde » ou « des gribouillis qui servent à rien »…revient en séance avec le sourire aux lèvres.
Et pour cause ! Plus de 500 personnes ont aimé sa première création, en quelques heures.
La communauté est bienveillante et dithyrambique à l’égard de son travail. Pourtant, la concurrence est rude, la communauté est mondiale.
Nous parlons ici d’un jeu comptant pas loin de 70 millions de joueurs toutes plateformes confondues. Un succès ce jeu on vous dit.
Et ce qui ne tarda pas à arriver illustra parfaitement ce à quoi je crois énormément en général, mais également en thérapie : « modifier certains comportements, habitudes, afin de provoquer le hasard ».
Bascule dans l’affirmation de soi
Un matin, Carlu se lève et comme à son habitude, se dirige vers son ordinateur. L’ouvre, se connecte à ses différents comptes. Carlu suit son actualité sur ses fils RSS, regarde 2 ou 3 vidéos sur Youtube, et enfin un joueur connu sur Twitch.
Et Carlu ouvre l’onglet de son navigateur sur la page de la communauté de son jeu.
Et découvre un commentaire tout particulier : un des Designers du jeu lui à laissé un message privé.
Il a remarqué son travail.
Ce mec, de l’autre côté de l’Atlantique inconnu de Carlu mais dont il respecte les créations, est venu lui parler.
Ah non…pas lui parler.
Le Clint Eastwood du jeu vidéo est carrément venu lui dire « This is awesome, let’s talk about your work », traduit approximativement en « c’est vraiment génial, j’aimerai discuter de ton travail ».
Petit moment d’émotion en séance si vous voyez ce que je veux dire. C’est de l’euro millions de confiance et d’estime de soi pour un adolescent. Qui de mieux que ce type pouvait être assez légitime aux yeux de Carlu pour qu’il considère enfin son travail comment étant de qualité ?
Si vous n’avez pas de frissons je viens vous passer le dos au grattoir métallique car personnellement c’est l’effet que ce moment m’a fait.
Chacun son truc niveau sensations, respectez-moi.
Alors on fait quoi après cet évènement ?
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Destin(y)
Et bien personnellement je ne décide rien du tout. Je n’ai pas à choisir ou à orienter les choix de Carlu.
Alors Carlu décide tout seul : il continue ses créations, et il échange progressivement avec l’Amerloc Wanegaine Designer.
Et là…pouf, il disparaît trois mois. C’est l’été, je reste disponible pour lui et la maman, mais tout semble rouler pour lui selon cette dernière. Je n’en saurai pas plus : « Mon petit adolescent a repris confiance en soi ».
Et puis le fils caché de la famille Adams me revient en Octobre. On fait le point. Au niveau scolaire, rien de neuf, pas de reprise, pas de cours à la maison.
Pas de vie sociale non plus, il « s’en tape ».
La vie familiale existe quelque peu, Carlu accepte maintenant d’échanger plus volontiers lorsqu’il est à table avec ses parents. Il sort parfois de sa chambre en journée, accompagne parfois pour de petites courses.
Et puis nous revenons à nos moutons. Ou à nos Mickeys.
Et donc, après ces quelques mois sans nouvelles, je lâche un « et tes skins alors ça en est où ? »
Et Carlu explose de rire.
Parla mi Carlu
Un rire tonitruant de la part de ce jeune que j’ai connu si discret, un rire qui semble sortir de quinze années d’autocensure émotionnelle.
Carlu m’apparait vraiment. Le corps de Carlu s’est ouvert sur son fauteuil. Je remarque qu’il se tient droit, les avant bras posés sur les accoudoirs. Une de ses mains explore même la forme de ce fauteuil en bois sur lequel il n’a du exploiter que 3 % de sa surface pendant toutes nos séances.
Carlu est maintenant là, bien présent dans son environnement. Il me regarde droit des les yeux, le regard vif et je crois…sûr de lui. Au diable l’adolescent, la Confiance en soi est là chez Carlu !
Et Carlu m’explique. Je redemande s’il est sérieux, comment c’est arrivé. Cette fois, j’explose de rire avec lui. C’est nerveux. Je peux être de bonne humeur en séance, autant je ne ris pas facilement. Nous rions encore plus fort, lui demandant si « j’avais été assez con pour passer à côté de ça ? »
Nous n’arrivons plus à parler tellement c’est dingue, improbable, pourtant réel, mais tellement drôle. Hilares tous les deux, le temps s’étire tout au long de nos rires communicatifs et nerveux, nos visages entre nos mains, avec quelques larmes qui coulent sur son visage.
J’avoue avoir eu un de mes plus grands fous rires au travail grâce à toi Carlu. Merci.
Vous aimeriez savoir pourquoi ?
Je vais tenter de retranscrire les échanges qui ont précédé ce moment incroyable :
Moi : « Et tes skins alors, ça en est où ? »
Carlu : « Ça va plutôt bien » – sourire
Moi : « À ce point là ? Tu pourrais m’en dire un peu plus ? »
C. : « Ben heu ça va quoi, c’est bien. »
Moi : « D’accord Carlu mais je te vois sourire, il s’est passé quelque chose peut-être, on en parle ? »
C. : « Oui je veux bien »
Moi : « Je t’écoute…»
C. : « En fait j’ai discuté avec le mec du jeu pendant quelques temps. Il m’a dit que l’équipe du jeu aimerait intégrer 3 de mes créations à un pack payant. J’ai dit oui ».
Moi : « … »
C. : « Et ben voilà je l’ai fait, et heu quelques semaines après mon père est rentré dans ma chambre et m’a gueulé dessus comme jamais… »
Moi : « Et j’imagine qu’il y avait une raison à sa réaction ? »
C. : « …Oui…la banque a appelé mon père car il se connaissent bien…ils comprenaient pas d’où venaient les trente mille dollars versés sur son compte… »
Oui, trente-mille-dollars.
Et à ce moment précis, je réalise un truc : les parents de Carlu n’avaient aucune idée du talent de leur fils. Trop occupé à lui faire réaliser sa légitimité, sa grandeur créative, que j’en ai « oublié » les parents : n’avais-je pas assez insisté auprès d’eux sur le talents de leur fils, que lui-même ne montrait pas ?
Quoi qu’il en soit, les parents de ce jeune prodige étaient, pendant des mois durant, dans leur salon, leur chambre, leur salle de bains, se souciant pour leur fils. Et pourtant ignorants que celui-ci développait et progressait chaque jour dans son art.
Lui si discret, possédant un talent hors du commun, était un artiste anonyme derrière le mur du salon auprès de sa propre famille…et était porté aux nues de l’autre côté de l’Atlantique. Véritable démonstration du paradoxe de notre époque : si les distances physiques sont à jamais abolies, le défi humain restera encore le combat des limitations mentales de certains.
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Carlu 1er
Aujourd’hui Carlu va bien.
En effet, ses « affaires créatives » ont continué de lui ont rapporté gros, et la banquière est certainement ravie d’observer des entrées à 6 chiffres.
Et pour mieux comprendre l’opération, sachez que Carlu avait une commission de 2 € par vente. Sur une communauté de 70 millions de joueurs, récupérer 30 000€ revient donc a avoir « seulement » 15 clients dans une ville de 70 000 personnes…le commerce en ligne n’a plus de limites.
Mais dans cette histoire, les chiffres n’ont que peu d’importance.
Carlu est maintenant libre de faire ce qu’il veut, car il sait qu’il le peut.
Ça sera quoi qu’il en soit plus facile avec presque un petit million d’amassé, forcement.
Mais avec ou sans argent, Carlu n’aurait rien fait tant qu’il était un Hikikomori vivant reclus. (pour en savoir plus sur les Hikikomoris et ce mal qui touche les jeunes, je vous renvoie vers cet article publié sur le Cairn)
Depuis, Carlu a repris les études. Il a quitté le foyer familial et il aime ses parents.
Il leur exprime. Eux sont fiers de lui. Il a des amis, des potes, des connaissances.
Carlu sait reconnaitre les cons, et les envoyer chier sans se rabaisser ou disparaitre. Il n’est plus adolescent, Carlu a grandi à tout point de vue, et il a une confiance en soi indestructible.
Peut-être a-t-il même une copine au moment ou j’écris ces lignes.
De plus, il est toujours un peu décalé le Carlu, mais il revendique cette différence qu’il l’a fait se distinguer et réussir, en sortant d’un moule qui l’avait toujours conspué. Le courage d’être différent l’aura emporté sur le désir d’être accepté au sein de groupes qui n’étaient pas « lui ».
Ce courage rayonnant attire aujourd’hui les autres à lui.
Il les attire comme des aimants : Carlu est aimé.
Carlu est enfin aimable pour ce qu’il est : Unique.
La conclusion le Psy !
Merci Carlu pour ce parcours. Ton histoire est un exemple que je cite souvent.
Tu as motivé un paquet de jeunes venus me voir après toi.
Ce chemin, aussi fou que poétique, ainsi que le coup de tête que tu as su mettre symboliquement aux autres qui te jugeaient, te rabaissaient et te critiquaient si souvent à ton lycée, resterons pour toujours gravé dans ma mémoire.
Puisse ce parcours inspirer d’autres jeunes ou moins jeunes qui souhaiteront reprendre confiance en soi comme cet adolescent.
Ne vous effacez jamais sous la gomme de la critique.
Bien au contraire, esquissez, dessinez et façonnez au marqueur indélébile les contours de celui ou celle que vous avez décidé d’être.
Et affichez-vous.